La tête de pont allemande de Neuf-Brisach— L'ouvrage d'infanterie de Rothgern
Le territoire de Neuf-Brisach, assurément très riche en matière de fortifications, recèle de nombreuses pépites souvent oubliées voire ignorées.
Après le conflit franco-prussien de 1870-71, la place forte de Neuf-Brisach est bien évidemment obsolète et elle aurait pu subir le même sort que Sélestat et quelques autres places, être purement et simplement démantelée ! Cependant, la construction d’un pont de chemin de fer au niveau de Breisach — il relie Freiburg à Colmar — dans les années 1875 amène d’autres réflexions qui conduisent, in fine, à la construction d’importants ouvrages fortifiés qui constituent l’important « Brückenkopf Neubreisach » (Tête de pont de Neuf-Brisach).— Une première série d’ouvrages — dont ceux de Rothgern et d’Algolsheim — ont été construits dans les années 1890. Cependant, les progrès de l’artillerie les rendent rapidement obsolètes : en raison leur situation trop proche des ponts jetés sur le Rhin, ils ne peuvent plus les couvrir efficacement et d’autres ouvrages, plus puissants et disposés à distance, s’imposent.
À l'arrière-plan, Breisach et les ponts sur le Rhin : un effet d'optique suggère une grande distance avec l'ouvrage de Rothgern, il n'en est rien ! |
Dès lors, ces petits ouvrages ne joueront plus qu’un rôle mineur et sombrent inéluctablement dans l’oubli. Pourtant l’ouvrage de Rothgern — un des seuls rescapés avec le fort mortier du cortège de destruction des années trente — n’est pas dépourvu d’intérêt puisque c’est l’un des rares témoins de cette époque. Par ailleurs, faisant fort heureusement l’objet d’une occupation privée et, par là, de quelques soins, le profil de l’ouvrage est aujourd’hui encore conservé.
Cartes & plans… Avec une ballade aérienne en prime !
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