[Annonce] Fort Mortier. Conférence le 8 décembre 2009
Fort Mortier. Conférence le 8 décembre 2009
Le fort Mortier. Une histoire riche & un patrimoine... Méconnus
A l'occasion de l'inscription de Neuf-Brisach au patrimoine mondial de l'humanité, il a été à plusieurs reprises fait mention du Fort Mortier et d'une extension du périmètre de l'inscription au fort Mortier comme à la porte du Rhin du Vieux-Brisach (Rheintor - Breisach am Rhein).
Ces réflexions, aujourd'hui encore tout à fait actuelles, témoignent de l'importance du site tant pour Neuf-Brisach, il en a déterminé le centre géométrique au moment de sa construction, que pour Breisach puisqu'il constitue en quelque sorte un véritable trait d'union entre les deux cités. S'il s'agit d'un ouvrage important sur un plan symbolique, il n'en reste pas moins un lieu très intéressant voire unique sur le plan de l'architecture militaire et chargé d'histoire.
Situé à l'emplacement d'une ancienne redoute servant à protéger le pont franchissant le Rhin et menant à Brisach, ce n'est qu'en 1675 que le fort Mortier prend sa forme presque définitive. Il s'agit alors d'une demi-lune destinée à interdire l'accès à la ville neuve de Brisach et à protéger un important point de franchissement sur le Rhin. Dans ces fonctions, le fort Mortier est appuyé par le fort des Cadets. Il ne faut pas confondre avec Neuf-Brisach, la ville neuve de Brisach plus communément connue sous le nom de ville de paille qui a été bâtie sur la grande île du Rhin proche de Brisach et démolie après le traité de Ryswick en 1697. Cette grande île accueillait également le fort des Cadets dont il ne reste aujourd'hui aucune trace. Après le traité de Ryswick, il faudra rendre les possessions sur la rive droite du Rhin dont Brisach. Seul le fort Mortier est conservé mais mal orienté puisqu'il agissait contre un adversaire établi en Alsace, il faudra l'adapter à ses nouvelles missions en le « retournant » : il observe donc Breisach, observe sans interdire les points de franchissement sur le Rhin et croise ses feux avec le Neuf-Brisach nouvellement construit. Il s'agit donc d'un élément de premier ordre dans le dispositif de défense imaginé par Vauban.
C'est également un lieu chargé d'histoire : le site a été le témoin passif et actif des nombreux conflits entre les états bordant les rives du Rhin et ce, du XVIIe jusqu'au XXe siècle. On retiendra, comme acmé, l'investissement et le siège du fort Mortier en novembre 1870 mais aussi les combats acharnés qui auront lieu en 1940 comme en 1945.
Aujourd'hui propriété de la commune de Volgelsheim, le Fort Mortier est le témoin d'une action exemplaire en matière de conservation du patrimoine puisque, même non visitable pour des motifs réglementaires, il a fait l'objet d'une remarquable action de dépollution et de nettoyage avant de faire l'objet de travaux de restauration et de mise en valeur.
Situé à l'emplacement d'une ancienne redoute servant à protéger le pont franchissant le Rhin et menant à Brisach, ce n'est qu'en 1675 que le fort Mortier prend sa forme presque définitive. Il s'agit alors d'une demi-lune destinée à interdire l'accès à la ville neuve de Brisach et à protéger un important point de franchissement sur le Rhin. Dans ces fonctions, le fort Mortier est appuyé par le fort des Cadets. Il ne faut pas confondre avec Neuf-Brisach, la ville neuve de Brisach plus communément connue sous le nom de ville de paille qui a été bâtie sur la grande île du Rhin proche de Brisach et démolie après le traité de Ryswick en 1697. Cette grande île accueillait également le fort des Cadets dont il ne reste aujourd'hui aucune trace. Après le traité de Ryswick, il faudra rendre les possessions sur la rive droite du Rhin dont Brisach. Seul le fort Mortier est conservé mais mal orienté puisqu'il agissait contre un adversaire établi en Alsace, il faudra l'adapter à ses nouvelles missions en le « retournant » : il observe donc Breisach, observe sans interdire les points de franchissement sur le Rhin et croise ses feux avec le Neuf-Brisach nouvellement construit. Il s'agit donc d'un élément de premier ordre dans le dispositif de défense imaginé par Vauban.
C'est également un lieu chargé d'histoire : le site a été le témoin passif et actif des nombreux conflits entre les états bordant les rives du Rhin et ce, du XVIIe jusqu'au XXe siècle. On retiendra, comme acmé, l'investissement et le siège du fort Mortier en novembre 1870 mais aussi les combats acharnés qui auront lieu en 1940 comme en 1945.
Fort Mortier - Plan Ms. s.d. vers 1700 (Fonds Dr Balliet) |
L'objet de cette conférence est de partager avec le public et les élus du territoire, l'état actuel de nos recherches qui s'appuient sur nombre de documents et sources originaux, le plus souvent inédits, et leur indispensable confrontation au terrain.
Cette manifestation est organisée sous le patronage de la commune de Volgelsheim et, tout particulièrement, de son maire Benoît Roth et son conseil. Vous y êtes chaleureusement conviés !
Cour du fort en 1870 |
Au plaisir de vous y rencontrer et bien cordialement
J.M. Ballet
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