Une pièce d’artillerie de côte employée au sein des forteresses alpines, dans les années trente.

Alors que l'utilisation de pièces d'artillerie de côte dans les forteresses de l'espace alpin n' pas inédite (cf. Des pièces d'artillerie navale peu communes à découvrir dans… les Alpes !), la pièce d’artillerie exposée à Montenèvre évoque, de suite, une pièce d’artillerie de côte du type « Canon G de côte de 95 mm Mle 1888 ».

Canon G de côte de 95 mm Mle 1888 — Fort de la Hougue [2021]

Si sa situation dans les Alpes pourrait étonner, son utilisation tardive dans l’espace alpin est pourtant bien connue puisque, dans les années trente jusqu’à la veille du second conflit mondial, au moins une dizaine de pièces ont été installées dans le secteur des Alpes-Maritimes (casemate de Bourges de la batterie de Vulmix [2], fort du Replaton [2], bloc 8 de l’ouvrage du Janus [4]). Loin d'être désuète, cette pièce d'artillerie se caractérisait par des projectiles assez puissants.

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Détails.

Néanmoins cette pièce réemployée comme pièce d’artillerie de forteresse se distingue du canon de côte par l’utilisation d’un bouclier plus adapté, très différent du bouclier embouti introduit, pour l’artillerie de côte, vers 1904-1905. La pièce exposée présente un masque en tôle d’acier pliée. Le masque pourrait provenir de l’ouvrage du Janus. Toutefois, le tube ne devrait pas posséder le petit masque qui le surmonte et des informations glanées sur le Web laissent entendre qu’il provienne (ainsi que l’affût ?) de la batterie de semonce du sémaphore de Porquerolles.

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Conclusions

Même s’il s’agit d’une restitution, elle est certainement réussie et permet d’illustrer une pièce digne d’intérêt et, qui plus est, en bel état.

Dr Balliet J.M. — Colmar, le 26 mai 2022.

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Illustrations

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Situation géographique

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