Un livre, un jour… Fortifications de côte en Cotentin. Actes du 178e congrès archéologique de France

Châteaux et fortifications du Cotentin. Congrès archéologique de France. Paris, Sté Française d'Archéologie, 2021

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Présentation de l'ouvrage

DÉSIRÉ DIT GOSSET (Sous la dir. de G.) - Châteaux et fortifications du Cotentin. Congrès archéologique de France. Paris, Sté Française d'Archéologie, 2021 ; in-4, 400 pp. 

Cet ouvrage correspond aux actes du 178e congrès archéologique de France. Contrastant avec les publications souvent médiocres à propos des fortifications de Cherbourg et, plus généralement, du Cotentin, on y trouve un ensemble d'articles de qualité, certains probablement trop concis mais toujours parfaitement illustrés !

D'après l'éditeur : « Le Cotentin, ce pays du bout du monde délimité par la mer sur trois côtés, possède un patrimoine maritime de premier ordre. Si les tours de La Hougue et de Tatihou, inscrites au patrimoine mondial de l’humanité depuis 2008, sont bien repérées, il n’en est pas de même de l’ensemble exceptionnel d’infrastructures créées par la Marine nationale depuis la fin du XVIIIe siècle pour protéger la rade artificielle de Cherbourg, qui fut longtemps la plus grande du monde. L’arsenal, les forts de Querqueville, de la digue ou de l’île Pelée, mais aussi la résidence du préfet maritime ou l’hôpital de la Marine sont autant de réalisations liées à cette histoire. Bien d’autres ouvrages défensifs ont été érigés dans cette région où s’affrontèrent de nombreux belligérants depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les châteaux de Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte, ou d’autres constructions plus modestes comme la Cour de Garnetot, témoignent encore d’une architecture militaire ancienne. Terre de manoirs devenus demeures de plaisance au fil des siècles, le Cotentin offre également des spécimens remarquables de constructions civiles : la Renaissance y est illustrée aux Galeries de Bricquebec comme à Tourlaville, et le début du XVIIe siècle vit s’épanouir une véritable « école cotentinaise » dont on peut observer les caractéristiques à la Cour de Saint-Martin-le-Hébert. L’âge classique ne fut pas en reste à Flamanville, Saint-Pierre-Église ou Carneville, tandis que le XIXe siècle dota ces demeures de somptueux jardins à l’anglaise, comme à Nacqueville. Sur cette parure de châteaux dont s’enorgueillit la presqu’île flotte encore l’ombre de Gilles de Gouberville, d’Alexis de Tocqueville et de Jules Barbey d’Aurevilly. Au travers de nombreuses monographies d’édifices inédites et richement illustrées, le 178e congrès archéologique de France vous invite à découvrir ces trésors méconnus de l’architecture militaire et civile du nord du département de la Manche. ».

Parmi cette important éventail d'articles, j'ai plus particulièrement retenu les articles suivants (un choix dicté par mes centres d'intérêt) :

• « Saint-Vaast-la-Hougue, les tours de Tatihou et La Hougue », par Annick Perrot ;

• « Cherbourg, la rade fortifiée », « Cherbourg, le fort de Querqueville » et « Cherbourg, le fort de l’île Pelée » par Magali Lachèvre ;

• « Écausseville, le hangar à dirigeables », par Christophe Batard.

La série d'article sur les châteaux et manoirs du Cotentin se révèle également riche en découvertes : ils révèlent d'autres facettes de ce territoire peut-être trop marqué par les événements du second conflit mondial.

Dr Balliet Jean-Marie — 11 décembre 2021


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